samedi 22 mai 2010

Alice au pays des merveilles (Tim Burton)

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Chroniqué de Lewis Caroll:
Alice au pays des merveilles
Alice de l'autre côté du miroir
Alice au pays des merveilles (l'Album)

Dans le même univers:
Alice au pays des merveilles (Film de Burton)

Une nouvelle chronique de Fabe, passionné de cinéma. Pour lire mon avis, c'est par ici !
 
 
Synopsis: Alice, désormais âgée de 19 ans, est sur le point d’être mariée à un insipide aristocrate. Le jour de la demande, elle croit apercevoir un lapin muni d’une montre à gousset, qu’elle va suivre jusqu’à son terrier. Elle retombe alors au Pays des merveilles où elle était déjà allée enfant et y retrouve tous les personnages qui avaient bercé son enfance………..
 
Un nouveau film de Tim Burton est toujours attendu avec impatience par une horde d’inconditionnels. Le projet d’adaptation par le cinéaste du fameux conte de Lewis Caroll avait de quoi faire saliver, étant donné le talent de Burton à créer des univers fantasques et délirants à souhait. Le film marque également sa 7ème collaboration avec son comparse et alter-ego Johnny Depp. Alors qu’en est-il du millésime 2010 ?
Disons le d’emblée : Alice s’inscrit dans la lignée « colorée » de Charlie et la Chocolaterie et marque clairement un retour (régression?) à un cinéma plus enfantin après le très très noir Sweeney Todd qui, lui s’inscrivait dans la mouvance de Sleepy Hollow. Les génériques d' ouverture de Batman le défi, Edward aux mains d’argent, Sleepy Hollow ou encore Sweney Todd, rythmés par les accords du compositeur Danny Elfman étaient des modèles du genre car ils captaient d’emblée le spectateur tout en lui donnant une idée de ce qui allait suivre. Dans Alice, seul le score (brillant) d’Elfman accompagne une caméra paresseuse survolant les toits de Londres. On était en droit d’attendre un peu plus de folie dans ce film, il est vrai, produit par les studios Disney et destiné à un public familial. Heureusement quelques scènes dont celle du thé et les apparitions hilarantes d’une Helena Bonham Carter en reine rouge à la tête enflée contrebalancent certains moments où l’ennui pourrait poindre son nez. Du point de vue formel, même si les effets spéciaux des créatures virtuelles sont soignés, la 3D (forcée) n’apporte strictement rien au métrage (si ce n’est une migraine) et le film se regarde et s’apprécie tout autant en 2D. Le débat sur la conversion des blockbusters récents de la 2D à la 3D n’a pas fini de faire couler de l’encre.
Pour ma part, ce qui a retenu mon attention dans ce film, ce sont les relations entre Alice et le chapelier fou, personnage qui donne une nouvelle fois à Depp l’occasion de camper une créature marginale, déséquilibrée dont les liens avec la jeune fille sont profonds. A ce titre, le plan des 2 personnages de dos dans le palais de la reine blanche ou celui de l’adieu final sont poignants tant ils font écho aux meilleurs moments d’Edward aux mains d’argent. Dans son « monde » (celui de l’ère victorienne), Alice est, elle- aussi une marginale, une « originale », ce qui est une nouvelle fois une déclaration d’intention du cinéaste qui s’est toujours senti « à part » dans le système hollywoodien même si avec Alice, il semble entrer « dans le rang » en réintégrant la maison Disney où il avait fait ses débuts en tant qu'animateur. La boucle est désormais bouclée. Pour en revenir à Alice, la jeune Mia Wasikowska, révélation du film, offre à son personnage, qui va mûrir tout au long de l'aventure, gravité et épaisseur: désincarnée au début du film, peu sûre d'elle, incertaine face à cet avenir tout tracé, elle va peu à peu prendre confiance en elle, s'affranchir des convenances victoriennes et prendre en main son existence au terme de son voyage initiatique.
Au final, et en dépît de quelques longueurs, on passe un agréable moment, ce qui n'est déjà pas si mal, mais on était en droit d'attendre de Burton, une version plus sombre de l'univers de Caroll.
 
 
P.S: si vous êtes fan du cinéaste, ou tout simplement curieux, je ne saurais que trop vous conseiller la lecture des Entretiens du journaliste Mark Salisbury avec Tim Burton, au cours desquels le cinéaste revient sur la genèse de sa filmographie de ses débuts jusqu'au récent Sweeney Todd. L'ouvrage foisonne de croquis (réalisés par Burton lui -même) et d'anecdotes passionnantes.
 
   
 
http://www.renaud-bray.com/ImagesEditeurs/PG/1032/1032336-gf.jpg
 
P.S2: le magazine Mad movies vient également d'éditer un hors série réalisateurs consacré à Burton et intitulé « le cinéaste aux mains d'argent » dans lequel toute la filmo de Burton est passée au crible. Bonne lecture à tous et à toutes.
 
http://www.mad-movies.com/1-630-0-0-contents_images/hs_burton_x1.jpg

16 commentaires:


  1. Je t'écris un mail dans peu de temps, je fais un billet, tu m'as touché !!! la larme à l'oeil !


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  2. Coucou, j'avais été un peu déçue par Alice pour ma part.
    Je t'ai tagguée chez nous (une limonade par ce beau temps :))


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  3. J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, j'ai très hâte de l'avoir entre les mains!!
    Ce magazine a l'air très intéressant.


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  4. Merci pour le tuyau sur le livre sur Tim Burton il me tente bien, il a l'air vraiment bien et moi qui adore ce que fait Burton je vais surment me laisser tenter :-)


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  5. Je n'ai toujours pas parlé de ce film sur mon blog mais pour moi ça a tout de même été au final une déception, même si j'ai passé un bon moment. C'est gentillet.


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  6. je viens de lire "Alice au Pays des Merveilles" et j'ai été refroidie par ce que j'ai appris sur Lewis Caroll...


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  7. J'ai bien aimé ce film.
    (Burton et Depp sont incroyables!)


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  8. Pour le film, je ne l'ai pas encore vu...
    Le livre Tim Burton doit être bien


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  9. :) Merci pour ton mail!



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  10. Oulà! J'ai du retard! Je vais aller voir ça!



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  11. Il est très bien fait!



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  12. Je l'ai et je l'adore!



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  13. C'est ce que tout le monde a pensé. Mais ça ne m'a pas gênée.



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  14. Comme d'habitude! ;)



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